Vous connaissez tous les distributeurs automatiques, que ce soit pour nous servir un café dans une station-service, nous permettre de boire une canette de soda bien fraîche ou de manger une de nos barres chocolatées préférées, les distributeurs automatiques sont présents un peu partout dans notre quotidien. Beaucoup de tâches sont désormais réalisées par des machines et on entend beaucoup de personnes se plaindre que ceci va mener à notre perte, que le travail va se raréfier et que le commerce de proximité va disparaître.
Je ne sais pas si toutes ces choses vont réellement arriver, en revanche il y a un point sur lequel je sais qu’ils font fausse route, le commerce de proximité ne va pas disparaître du tout et j’en ai eu la preuve l’année dernière dans mon quartier lorsqu’un distributeur automatique de fruits a été installé.
Le retour du commerce de proximité
Au mois de mai 2019, un distributeur automatique de fruits a été mis en place dans mon quartier à la demande d’un producteur du coin. C’est un homme que tout le village connaît, il est sur les marchés tous les week-ends depuis des années, c’est un gros producteur de fruits en tout genre, il possède plusieurs exploitations. De ce que je savais, une grosse partie de sa production agricole était achetée par les centrales d’achat de grosses entreprises comme Carrefour, Leclerc et U pour ne citer qu’eux. Le problème avec ce business modèle, c’est que les centrales d’achats de ces entreprises tirent les prix vers le bas et le producteur est souvent très mal rémunéré pour son travail.
Le producteur de mon village avait donc décidé d’essayer une nouvelle méthode de vente, passer par un distributeur automatique de fruits dans lequel il peut mettre ses produits en vente 24/7 et au prix qu’il désire. C’est une sorte de banc de marché ouvert toute la semaine et toute la journée, les habitants payent directement sur une borne récupèrent les produits dans de petits casiers réfrigérés où ils sont conservés.
L’avantage de ce système, ce que le producteur peut faire une vente à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, il n’a pas besoin d’être présent sur place ou de payer quelqu’un pour gérer les ventes, il a simplement à s’assurer que les casiers sont encore pleins et remettre de la marchandise dedans régulièrement.
Certes, ses produits sont vendus plus cher que dans le supermarché d’à côté, mais ils sont vendus à un prix plus juste pour lui et ils n’ont pas fait des centaines de kilomètres avant d’arriver jusqu’à nous. Voilà pourquoi je pense que le commerce de proximité n’est pas du tout voué à disparaître, je pense que c’est l’exact inverse. Je suis persuadé que de nombreux producteurs feront la même chose dans les années à venir et c’est une excellente chose.