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Né aux États-Unis dans les années 60, le street art, littéralement traduit par « art de rue » a commencé à faire son apparition en France lors des événements de mai 1968. Cette discipline artistique se distingue par les supports (sol, murs, wagon et rames de métro, etc.) et par les techniques utilisées : Graffiti, pochoir, installation, sticker, etc. Apprécié des uns et dénigré par les autres, le street art en tant qu’art ne disparaîtra pas de sitôt.
Le street art comme mode d’expression
Les premières traces de l’art de rue furent les graffitis, les tags et les dessins créés sur les murs et dans les métros par les personnes qui se sentaient mises à l’écart et qui y ont trouvé un moyen de faire connaître qu’ils existent ou de faire connaître leurs besoins. Les dessins se distinguent surtout par leur aspect provocateur ou le message direct ou insidieux qu’ils apportent.
Des « artistes » ont repris le concept et ont rempli les murs, les chaussées, les trottoirs, les façades d’immeubles de leurs œuvres. Plus esthétiques, la plupart ont su convaincre les détracteurs qui y voyaient plus du vandalisme que de l’art à proprement parler. Aujourd’hui, ces dessins mettent des couleurs dans de nombreux endroits et les valorisent.
Cette discipline est encore aujourd’hui privilégiée par les spécialistes du domaine pour exprimer leurs idées, leurs valeurs et leurs visions des contextes sociaux et politiques dans lesquels ils évoluent. Des précurseurs comme Ernest Pignon-Ernest et Epsylon Point mettent par exemple l’accent sur le quotidien de l’humanité dans leurs œuvres.
Qui sont les grands noms du street art en France ?
En France, le street art est décliné en de nombreuses variantes et n’inclut pas uniquement l’art pictural. Outre les dessins à la bombe ou au pochoir, on le retrouve également dans les domaines de la sculpture, de l’animation et sous forme d’installations ou de compositions diverses à partir des éléments existants.
Jean-François Perroy surnommé Jef Aérosol, Blek le rat et Epsylon Point font figure de pionniers de l’art de rue dans l’Hexagone. Leurs œuvres ornent de nombreux murs en France. Ils exposent également dans une galerie street art à Paris ou dans des événements culturels divers. Et parmi les autres grands noms du street-art français, Bansky est désormais également reconnu à l’international. Sa « petite fille au ballon » posé sur le pont londonien de Waterloo fait partie de ses plus belles réalisations.
Si les lieux publics demeurent le lieu de prédilection de l’art de rue, certains propriétaires de galeries d’art et de lieux d’exposition artistique ont décidé de lui faire une place dans leurs établissements. Ils ont ainsi ouvert leurs portes à divers artistes et permis aux néophytes et amateurs d’art en tous genres de découvrir le street-art ailleurs que dans les rues.